Les barrières tarifaires, l’incertitude économique et l’actualité politique stress bien des salariés. Vous observez que les relations entre le Canada et les États-Unis monopolisent les discussions! C’est à croire qu’une anxiété collective semble s’emparer des équipes de travail.
Nombreux sont les employés qui témoignent que les préoccupations normales, attendues dans une situation de tensions commerciale sont devenues envahissantes. Ils constatent que la réalité économique et politique affectent leur moral et obnubilent leurs pensés au point d’affecter leur prestation de travail. Voici quelques trucs et astuces pour aider à garder un équilibre psychologique et émotionnel dans le contexte d’incertitude politique actuel.
Le stress et l’anxiété, bien que souvent confondus, sont en fait deux types réactions distinctes qui pointent vers des solutions différentes. La première étape pour veiller à sa santé psychologique face à l’actualité américaine consiste à déterminer lequel des deux est prédominant dans votre esprit.
Au passage, Réseau Annie RH offre la formation Naviguer le stress en l’anxiété économique conçue spécifiquement pour supporter et outiller les équipes de travail en cette période de turbulence avec les États-Unis (2 heures)
Le stress est une réaction physique ou mentale à la perception d’une menace réelle. Une date butoir pour des barrières tarifaires est un bon exemple. Il est déclenché par un facteur externe (tel que le gouvernement américain) et est de nature temporaire ou situationnel (le temps des mesures économiques ou de l’adaptation à ces dernières). Les symptômes inclus l’augmentation du rythme cardiaque, des tensions musculaires, une respiration rapide et la sécrétion de cortisol.
Exemples de cause de stress : un échéancier, un paiement, un rendez-vous confirmé.
Il n’y a rien comme un plan d’actions ou un solide plan B pour contrer le stress. Voici deux questions aidantes : de quoi ai-je besoin, qu’est-ce que m’aiderait en lien avec la situation imminente et stressante.
Voici des exemples de plan d’action soutenant en contexte de stress
L’anxiété quant à elle fait référence à l’anticipation d’une menace ; une sensation de peur ou d’inquiétude persistante et excessive. Voici un exemple de pensées récurrentes anxiogènes : parce que l’économie est ébranlée, il pourrait y avoir une restructuration à mon travail, je pourrais être assigné à des projets qui me déplaisent et ultimement être moins performante au travail. On observe que le déclencheur n’est pas clair ou spécifique. Les symptômes inclus la rumination, irritabilité et l’insomnie.
Exemples d’anxiété : des pensées récurrentes alimentées par des « si » qui nous mèneraient jusqu’à Paris (comme le prévoit l’expression) ou des scénarios issus des pensées et craintes.
Lorsqu’il est question d’angoisse, une solution consiste à neutraliser le hamster et la suite d’idées apocalyptiques qu’il alimente en se ramenant dans l’instant présent. Départir sur quoi ai-je et n’ai-je pas de pouvoir et se centrer sur sa zone de contrôle.
Voici des exemples d’action pouvant aider en présence d’anxiété
Notre coffre à outils de résilience est encore à porté de main ; nous l’avons bien dépoussiéré il y a quelques années à peine au moment de la pandémie.
La résilience est le processus et le résultat d’une adaptation réussie à des expériences de la vie difficiles telles que l’incertitude économique et les menaces tarifaires. Comme nous y sommes exercé il n’y a pas si longtemps, prenons le temps d’y penser : qu’est-ce qui avait été utile, qui a fonctionné pour vous? Qu’est-ce qui vous avait permis de préserver votre santé mentale en 2020-21?
Ces outils sont-ils toujours à votre disposition? Quels apprentissages pouvez-vous transférés pour naviguer sainement la situation actuelle?
Comprenons-nous bien. La résilience n’est pas la capacité d’endurer les difficultés. C’est celle de les traverser et de s’adapter, de rebondir.
Comme tout le monde, les personnes résilientes sont éprouvées par les relations politiques et économiques américaines. Leur résilience ne les épargne pas d’inquiétudes et d’émotions négatives. Elle leur permet toutefois de traverser la situation sans causer de dommage à eux-mêmes et aux autres.
Comment font-elles? Le truc n’est surtout pas de minimiser la situation et les risques. Au contraire, la résilience appel à la conscience des émotions vécues. La clé : se mettre à l’écoute du positif dans la situation. Si cette explication demeure abstraite et que vous souhaitez développer votre résilience, il est possible de suivre la formation Développer sa résilience et celle de son équipe.
En matière d’adaptation au changement, les périodes les plus énergivores sont l’anticipation de la nouvelle situation et les 21 jours suivants le changement. Nous y sommes!
C’est notamment pour cela que nous entendons des commentaires : « est-ce que ça va être ainsi pendant 4 ans? » sous-entendant que la période d’incertitude, sans capacité d’anticipation est difficile à porter. Selon cette théorie, il faut admettre que l’imprévisibilité du président Trump complique les efforts de résilience et d’adaptation.
Après le 11 septembre 2001, à peine un mois après l’écrasement des tours jumelles, les demandes d’aide, de support ont commencé à décroitre. Le psychologue G. Bonanno (1) utilise cet exemple pour illustrer que la résilience humaine est plus grande, plus forte que nous l’imaginons. Il rappel qu’à cette période, les associations dédiées à offrir du support psychologique aux victimes et à la population monopolisaient des pages entières dans les journaux pour promouvoir leurs services disponibles gratuitement à la population. Déjà, la majorité des New-yorkais était passée à autre chose.
Vous n’êtes pas seul! Nos entreprises et nos professionnels en ressources humaines sont à prévoir les prochaines actions. Les RH sont bien outillés pour gérer les situation de crise ; c’est au coeur de leur expertise. RH, pour des exemples de plan d’actions pour naviguer l’incertitude économique consulter l’article Stress économique et politique – la réalité de l’emploi au Québec en contexte de menaces tarifaires.
Source (1) : George Bonanno, professeur en psychologie à l’Université Columbia auteur de The Other Side of Sadness (2009)
[Auteur(e)] Annie Boilard
Annie Boilard, BAA, MBA, M. Sc., CRHA, est présidente du Réseau Annie RH. Elle œuvre en formation (développement des compétences) depuis bientôt 20 ans. En plus d’être une professionnelle en ressources humaines et une animatrice séniore, elle est une entrepreneure et une gestionnaire d’entreprise (et d’équipe) expérimentée. Au quotidien, Annie travaille à titre de formatrice et de coach auprès de leaders et de professionnels afin de développer leurs compétences comportementales et leurs habiletés à travailler ensemble. Elle est également chroniqueuse sur 4 stations de radio hebdomadairement, conférencière, blogueuse, notamment pour Les Affaires et auteure. Elle est souvent interpellée à titre d’experte sur la vie au travail, le monde du travail, le leadership et la gestion des ressources humaines. |
Partagez avec votre réseau
Copyright © 2025 Réseau d’Annie | Une création de l'Agence Mac Media - Tous droits réservés
